Lors d’un entretien accordé hier dimanche à la chaîne américaine CBS, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que le programme nucléaire iranien se rapprochait dangereusement de la « ligne rouge » que son gouvernement a fixé. Cette situation pourrait impliquer une action militaire israélienne contre l’Iran.
Pour Israël, le changement de président en Iran avec l’élection le 14 juin dernier du religieux modéré Hassan Rohani n’a rien changé aux aspirations ni aux intentions iraniennes. L’Etat hébreu exige l’arrêt complet de tout enrichissement d’uranium, le retrait d’Iran de tout matériau enrichi, la fermeture du site souterrain illicite de Qom et l’arrêt total du travail au réacteur de plutonium. Benjamin Netanyahu affirme que l’Iran dispose d’environ 190 kilogrammes d’uranium enrichi à 20% alors qu’il lui en faudrait 250 kilogrammes pour fabriquer une bombe. Téhéran travaillerait également à la construction de missiles balistiques intercontinentaux qui devraient lui offrir une capacité nucléaire militaire.
Le Premier ministre israélien propose d’accentuer les sanctions imposées à l’Iran par les Occidentaux et de déterminer un seuil pour le programme nucléaire iranien dont le franchissement sera sanctionné par une intervention militaire. Plus proche de l’Iran que son allié américain et par conséquent plus vulnérable, Israël veut une menace militaire crédible et n’exclut toujours pas de lancer de manière unilatérale une action militaire contre l’Iran si son projet nucléaire se précisait davantage.
Un responsable israélien sous couvert de l’anonymat a révélé que la République islamique avait l’intention de faire une offre aux grandes puissances qui se réunissent demain mardi autour de son programme nucléaire. Cette offre, jugée insignifiante, est considérée par les israéliens comme une manœuvre supplémentaire de la part de l’Iran pour gagner du temps et ainsi mener à bien son projet nucléaire.
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