Samedi dernier, Eurobank, la quatrième banque de Grèce, a reçu l’aval du Fonds Hellénique de Stabilité Financière (FHSF) en vue du rachat de New Hellenic Postbank. C’était l’une des conditions édictées par la troïka en contrepartie du prochain versement de l’aide internationale.
Un jour avant cette autorisation, le FHSF avait approuvé une autre opération de rachat toujours par Eurobank, celui de la Proton Bank. Ainsi, les accords définitifs devraient être signés aujourd’hui lundi 15 juillet conformément à l’échéance de la vente des deux banques fixée de commun accord entre la Grèce et ses bailleurs de fonds. Il faut dire qu’Athènes a fait preuve d’ingéniosité pour satisfaire aux exigences des créanciers : en effet, le FHSF détient 98,56 % des actions d’Eurobank et, en même temps, 100 % des parts de Post Bank. Autrement dit, c’est lui-même qui a racheté une de ses propriétés.
En charge de la recapitalisation de 4 banques systémiques de Grèce, le FSFH a commencé par épurer les prêts toxiques consentis par la New Hellenic Postbank et la Proton Bank. Après quoi, devait venir leur cession. Une fois ce processus terminé, Athènes devrait toucher 240 milliards d’euros dans le cadre du programme de sauvetage. Un financement qui fait suite aux 50 milliards d’euros octroyés aux 4 principales banques grecques, à savoir la Banque Nationale de Grèce (BNG), Alpha, la Banque du Pirée et Eurobank.
Si les dirigeants des différents établissements financiers peuvent se satisfaire des transactions effectuées, ce n’est pas le cas pour leurs salariés : pour preuve, vendredi dernier, le personnel de New Hellenic Post Bank a manifesté son mécontentement suite à la vente de la banque en observant une grève.
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