Malte – Italie : aide européenne face à l’immigration clandestine

130715144738904_14_000_apx_470_Malte et l’Italie ont sollicité lundi plus d’implication de l’Union Européenne par rapport à l’immigration clandestine. Du fait de leur situation géographique, ces deux pays figurent parmi les premiers que les migrants provenant d’Afrique atteignent après la traversée de la Méditerranée.

« Il n’y a pas de règles européennes pour repousser ou faire continuer » le périple des migrants, a regretté le Premier ministre maltais Joseph Muscat, alors en visite en Italie. Pour ce dernier, cette situation est simplement « insoutenable », d’où l’appel à l’aide adressé à Bruxelles. Pour l’heure, la législation européenne prévoit que les migrants demeurent dans le premier Etat européen dans lequel ils accostent en attendant le résultat de leur demande d’asile. Il est donc obligatoire pour le pays d’accueil d’examiner la demande avant toute éventualité de rapatriement. A noter que Malte a dû accueillir plus de 1200 migrants depuis début 2013. Ce qui en fait, par rapport à sa population, l’Etat européen qui enregistre le plus de demandes d’asile, soit 21,7 pour 1000 Maltais.

De son côté, Enrico Letta, le chef du gouvernement italien, semble partager l’avis de son homologue maltais. Pour se faire comprendre devant la presse, il est allé même jusqu’à faire allusion à l’adresse du Pape François en visite sur l’île de Lampedusa, à savoir mettre en pratique son appel : « plus jamais ça ». M. Letta estime que le phénomène de l’immigration clandestine «  doit être géré surtout à travers des politiques efficaces et de coopération dans les pays de provenance » comme la Libye, a-t-il cité en exemple, et, également, « là où le flux migratoire est massif ». Il a particulièrement demandé à Tripoli d’honorer ses engagements internationaux en la matière tout en rappelant que, dans l’autre sens, l’Italie et d’autres pays européens sont tenus de former le personnel militaire, les gardes-côtes et les gardes-frontières. Pour le Premier ministre italien, il revient à la Libye de contrôler sa frontière avec le Tchad et le Niger, chose qui n’est pas évidente.

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Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise