Le roi Juan Carlos est arrivé lundi au Maroc pour une visite de trois jours, dont le caractère éminemment économique apparaît clairement dans la forte délégation ministérielle, aussi bien que dans le nombre de chefs d’entreprises qui l’accompagnent.
Confrontées à une crise financière et économique sans précédent, les entreprises ibériques cherchent à trouver un nouveau souffle dans leur voisin du Sud. Bien qu’il n’échappe pas non plus à la crise qui frappe de plein fouet son partenaire espagnol, le Maroc continue d’enregistrer 4 à 5% de croissance par an. Un taux qui séduit de nombreux opérateurs économiques ibériques, surtout que près de 1000 sociétés espagnoles sont déjà implantées dans le royaume voisin. Les grandes marques espagnoles ont pratiquement toutes leurs filiales au Maroc.
D’ailleurs, le trend haussier des échanges économiques entre le Maroc et l’Espagne ne s’est pas démenti au cours de la dernière décennie. A tel point que l’Espagne est devenue le premier partenaire commercial du Maroc en 2012, surclassant pour la première fois la France, le partenaire historique.
Parallèlement, les aspects politiques et sécuritaires des relations entre les deux pays figurent aussi en bonne place de cette visite. En effet, le roi Juan Carlos qui s’est entretenu avec le souverain marocain Mohammed VI, est accompagné de pas moins de cinq membres du gouvernement, dont le ministre des Affaires étrangères et ceux de l’Intérieur et de la Justice. Et fait marquant, les neuf chefs de la diplomatie espagnole qui se sont succédé à ce poste depuis 1975, font tous partie du voyage. C’est dire le degré de proximité des relations entre l’Espagne et le Maroc. Les dossiers sensibles ne manquent pas. La lutte contre les réseaux de la migration clandestine, la guerre menée contre le crime organisé, la coopération dans la lutte contre le terrorisme sont autant de dossiers qui font l’objet d’une collaboration étroite et inscrite dans la durée entre Rabat et Madrid.
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