France : Viadeo, adepte de l’optimisation fiscale ?

silicon-valley-sign-lgD’après des informations récemment publiées par L’Expansion, Viadeo ne s’acquitte pas de la TVA sur ses abonnements payants en France depuis près de 3 ans. Pourtant, ce réseau professionnel international est soutenu par l’Etat.

Tout cela a commencé en aout 2010, lorsque le réseau a décidé de centraliser son exploitation aux Etats-Unis et, plus précisément, dans la Silicon Valley de San Francisco. Cette délocalisation a affranchi Viadeo de l’obligation de verser la TVA à l’Etat français sur ses abonnements payants, donc Premium. A en croire son PDG, Dan Sefarty, si Viadeo ne s’acquitte pas de cette taxe, il « paie des impôts en France, notamment de la TVA sur une part substantielle de son chiffre d’affaires, ainsi que dans les pays dans lesquels (Viadeo a) des filiales ». Et à son responsable stratégie et développement, Olivier Fécherolle, d’ajouter : « nous payons les deux tiers de notre TVA en France, soit une part substantielle, et le tiers restant aux Etats-Unis », a-t-il déclaré. Ce qui suffirait, selon ce cadre de Viadeo, à être en règle.

Comme si cela ne suffisait pas, L’Expansion a révélé que Viadeo a bénéficié, en avril 2012, d’une enveloppe de 10 millions d’euros provenant du fonds stratégique d’investissement de l’Etat français. Mais, cette période semble bien révolue. En effet, l’actuel gouvernement français mène un véritable combat contre les adeptes de l’optimisation fiscale. Pour preuve, une mission d’information sur cette thématique a été mise en place au Parlement. Ce, dans le but de préciser les stratégies adoptées par certaines entreprises, dont plusieurs géants de l’internet, afin de se soustraire à leurs obligations fiscales sans enfreindre la loi.

A propos de Fitzpatrick Georges 1537 Articles
Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise