Au lendemain du premier tour de l’élection présidentielle au Zimbabwe, le premier ministre Morgan Tsvangirai, principal adversaire du président sortant Robert Mugabe, évoque une « énorme farce ».
Le scrutin s’est déroulé hier 31 Juillet dans le calme et a connu une forte participation malgré les violences politiques qui durent dans le pays depuis plusieurs années et la situation économique qui n’est pas des plus enviables. En effet au moins 70% de la population est au chômage et on note un taux d’inflation de plus de 100 000%, ce qui est plus qualifié d’hyperinflation.
Alors que le MDC, parti de Morgan Tsvangirai avance les preuves d’irrégularités certaines qui entachent le scrutin de Mercredi, Olesugun Obasandjo, ancien président Nigérian et chef de la mission d’observateurs de l’Union Africaine parle d’un vote « pacifique, ordonné, libre et honnête ».
Au cours des dernières élections présidentielles en 2008, Morgan Tsvangirai remportait le scrutin au premier tour avec 47% de voix contre 43% pour Robert Mugabe, 89 ans qui règne sans partage sur le pays depuis plus de 3 décennies. Des violences ont alors été initiées par les partisans de Robert Mugabe, faisant quelques 200 morts. Afin d’éviter une guerre civile, Morgan Tsvangirai a dû se retirer de la course à la présidence pour laisser la place au président sortant qui est alors le seul candidat en lice pour le second tour. Un gouvernement de cohabitation a été formé en 2009 avec à sa tête, Morgan Tsvangirai sous la pression de communauté internationale.
Ces élections de mercredi devraient départager les deux rivaux historiques. Mais entre les irrégularités constatées dans les listes électorales (on y trouve des électeurs fantômes, d’autres qui sont inscrits en double et d’autres n’y ont carrément pas leurs noms) et l’annonce faite par un haut responsable du Zanu-PF, parti au pouvoir, selon laquelle Robert Mugabe serait victorieux alors que les résultats ne sont attendus que lundi prochain, il y a comme un air de déjà vu au Zimbabwe.
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