La municipalité de Jérusalem vient d’approuver un plan de construction de 942 logements à Gilo, un quartier de colonisation de Jérusalem-est. Cette annonce survient la veille de la reprise,après un blocage de trois ans, des négociations israélo-palestiniennes et les met déjà en péril.
La décision de la municipalité de Jérusalem confirme l’annonce dimanche par le gouvernement israélien de la construction de 1 187 logements en Cisjordanie et à Jérusalem-est. Cette accélération de la colonisation par Israël a été décriée aussi bien par la communauté internationale que par les palestiniens qui y voient là une tentative de l’Etat hébreu de saboter la reprise des négociations. La diplomatie européenne, le département d’Etat américain et même les Nations unies ont aussitôt tenu à rappeler qu’ils considéraient illégitimes toutes les implantations israéliennes en territoire palestinien et invité les palestiniens à ne pas réagir négativement à la politique israélienne. La décision du gouvernement israélien est allé jusqu’à éclipser sa validation de la libération de 26 détenus palestiniens. Et selon certains médias israéliens ce serait justement l’objectif poursuivi par le gouvernement Netanyahu. L’aile dure de la coalition qui forme ce gouvernement est mécontente de cette libération des prisonniers palestiniens qui ont été arrêtés avant les accords intérimaires de paix de 1993 pour le meurtre d’Israéliens ou de palestiniens soupçonnés de collusion avec Israël. Même une sollicitation devant la Haute Cour israélienne ultime recours pour les familles israéliennes concernées par les violences commises par les détenus libérables a peu de chances d’aboutir.
Les 26 prisonniers palestiniens libérés par Israël sont les premiers des 104 que l’Etat hébreu s’est engagé à libérer dépendamment de l’avancée des négociations. Après la rencontre prévue demain à Jérusalem, les négociateurs israéliens et palestiniens devraient se retrouver pour une autre séance à Jéricho en Cisjordanie.
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