Aux extrémités nord et sud du continent noir, perchent deux grandes nations rivales, l’Afrique du Sud et le Maroc. Une rivalité de bonne guerre qui se décline par plusieurs axes, le tourisme et l’investissement direct étrangers en sont des exemples. Il y a trois ans, un round important se jouait entre les deux pays, l’organisation de la coupe du monde de football. L’Afrique du Sud sortait vainqueur et la rivalité économique entre les deux géants du continent prenait une nouvelle dimension.
D’après une étude récemment publiée, l’attractivité du pays de Mandela a été meilleure que celle du royaume chérifien l’année dernière, alors que le Maroc avait pris le pas sur son rival du sud juste avant que le printemps arabe ne s’annonce. En effet, si l’afflux des investissements direct étrangers au Maroc a connu une certaine régression c’est parce que les investisseurs on décidé de jouer la carte de la prudence. Les exemples de la Tunisie et de l’Egypte ont poussé ceux-ci à attendre voir comment le Maroc allait s’en sortir avant d’engager leurs fonds. Aujourd’hui le rythme d’investissement reprend de plus belle et le royaume compte ravaler à grand pas le petit retard qui s’est dessiné. Au cours de la dernière décennie, chacun des deux pays a développé une carte particulière pour développer son attractivité. Le Maroc s’est positionné comme étant la porte de l’Afrique et a tissé des liens très étroits avec les pays d’Afrique australe. L’Afrique du Sud quant à elle, s’est taillé une place dans le cercle très fermé des BRICS. Une position sensée lui conférer à la fois un poids politique et économique.
Par ailleurs, les deux pays n’ont pas toujours été sur deux orbites différentes, il fut un temps où les relations étaient plus qu’amicales. Le précédent roi du Maroc avait financé l’ANC et gardé des bonnes relations avec Nelson Mandela. La principale pomme de discorde qui met à mal cet amour de jeunesse reste aujourd’hui la positon de Pretoria sur la question Sahara occidental. Avec l’Afrique qui est perçu comme le nouveau pole de croissance qui va tirer l’économie mondiale de demain, la rivalité entre ces deux nations est appelée à grandir encore plus.
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