La guerre économique que se livre en coulisse les hommes d’affaires européens pour l’Afrique devient de plus en plus médiatisée. La privatisation des infrastructures publiques, et la richesse des sous-sols attirent cette classe, qui use de toutes ses cartes pour garder le continent comme chasse gardée. Le Togo a fait les frais de cette guerre avec un scandale qui prend une nouvelle ampleur.
Jacques Dupuydauby est un homme d’affaires franco-espagnol très introduit auprès des chefs d’états africains ainsi qu’à l’Elysée. C’est en sa qualité d’homme de réseaux qu’il fut chargé de gérer les actifs du groupe Bolloré au Togo en tant que Président Directeur Général, via la filiale « Société espagnole Participaciones lbero Internationales SAU (PII) », filiale de la « Société PROGOSA lnvestment », elle-même contrôlée depuis sa création en 1990 par la « Société Plantation des Terres Rouges », Société cotée du groupe Bolloré. En 2001, suite à la privatisation des activités du Port Autonome de Lomé, le groupe Bolloré s’est vu confié la gestion des activités de manutention et des conteneurs. Les sociétés « SE2M Togo » et « SE3M Togo » furent créées à ce titre, avec Jacques Dupuydauby comme Président du Conseil d’Administration.
C’est en 2005 que les choses prennent une autre tournure lorsque Dupuydauby organisa de manière frauduleuse le transfert des actions de « SE2M Togo » et de « SE3M Togo », détenues par la « Société espagnole Participaciones Ibero Internationales SAU (PII) » à une nouvelle entité crée par lui spécialement à cet effet au Luxembourg. Le groupe Bolloré s’en est remis à la justice togolaise, qui, après une procédure minitieuse à rendu son verdict en faveur du groupe Bolloré sur le fond en 2006 à travers le Tribunal de Première Instance, et a confirmé sa décision en 2009 à travers la Cour d’Appel. Suite au verdict Jacques Dupuydauby et ses collaborateurs ont fui le Togo, ce qui a conduit les autorités a posé un mandant d’arrêt international à leur encontre.
En 2011, Jacques Dupuydauby s’est lancé en croisade contre l’Etat togolais à travers divers médias, en contestant le verdict de la Cour et en se lançant dans une campagne de diffamation à l’encontre de la plus haute autorité de l’Etat. Les autorités togolaises ont porté plainte et se sont constituées partie civile contre Jacques Dupuydauby dans le strict cadre de la loi.
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