La Chine signe la convention de l’OCDE contre l’évasion fiscale

116711L’OCDE vient de faire un grand pas dans sa politique de lutte contre l’évasion fiscale. En effet, la Chine, première puissance économique d’Asie, vient de ratifier la convention sur la coopération fiscale. Il s’agit principalement d’échange d’informations entre pays signataires et de participation à des mécanismes de contrôles simultanés. Jusque là Pékin ne semblait pas pressé d’aller dans cette direction alors que l’empire du milieu fait parti des pays touchés par les pratiques d’optimisation des multinationales.

C’est aujourd’hui, mardi 27 août que la chine a rejoint les autres membres du G20 dans ce cercle de lutte contre l’évasion fiscale qui compte désormais 56 pays signataires.Pour la secrétaire générale de l’OCDE, la signature de la Chine est une très bonne chose. Elle permet désormais à l’organisation d’intégrer réellement l’espace asiatique qui pour l’instant restait moins engagé que l’occident dans cette bataille. Aussi, une rencontre du G20 se tiendra la semaine prochaine et la question de l’évasion fiscale sera au cœur du débat. Pour certains analystes, ce revirement de la position traditionnelle chinoise pourrait ne pas être anodin. En effet, la vraie question demeure ce que le gouvernement chinois gagnerait en agissant de la sorte. S’il s’agit uniquement de réduire le taux des fuites en matière fiscale, la Chine a eu plusieurs années pour suivre l’occident dans cette voie mais ne l’a jamais fait. Au contraire, elle a conclus des accords bilatéraux avec les paradis fiscaux.

Dès lors, deux raisons hypothétiques majeurs restent alors à exploiter. Pékin aurait peut être négocié quelque chose en échange, vu que les dernières démarches pour une zone de libre échange transatlantique entre l’Amérique et l’Europe menacent ses intérêts  La deuxième raison serait tout simplement le fait de rester dans la course et ne pas manquer les dernières mutations qui s’opèrent à l’échelle internationale.Quelques soient les raisons qui ont motivé le choix du géant asiatique, seul le temps finira par les exhiber et Pékin saura si son choix aura bien servi ses intérêts.