L’armée égyptienne poursuivait hier dimanche ses opérations dans la péninsule du Sinaï. Ces opérations ont été lancés en représailles à un attentat commis jeudi contre le ministre de l’Intérieur.
Les bombardements qu’elle mène dans le nord du Sinaï sont présentés par l’armée comme la « plus vaste opération militaire » menée dans cette partie du pays. En parallèle, elle aurait tué samedi neuf insurgés dans le nord du Sinaï et capturé 15 autres près de la frontière avec le territoire palestinien de la bande de Gaza à Rafah. L’armée dit avoir encerclé des villages où sont réfugiés les insurgés. La péninsule du Sinaï, majoritairement peuplée de bédouins aux relations tendues avec le pouvoir central du Caire, abrite plusieurs insurgés parmi lesquels Ansar Beit al-Maqdess, un groupe djihadiste qui dit s’inspirer d’Al-Qaïda, qui a revendiqué hier dimanche l’attentat le ministre Mohamed Ibrahim. Jeudi, une voiture piégée explosait au passage de son convoi. Mohamed Ibrahim qui se trouvait dans une voiture blindée s’en sorti indemne. Le ministre ainsi que le chef de l’armée, le général Abdel Fatah al-Sissi, sont accusés par les djihadistes d’être responsables de la mort de centaines d’islamistes partisans de Mohamed Morsi dans les manifestations ayant suivi sa destitution.
L’armée a interdit d’accès les zones bombardées ce qui fait que les bilans qu’elle présente ainsi que l’intensité qu’elle attribue à ses opérations ne peuvent être confirmés de source indépendante. Mais des témoins affirment avoir vu des hélicoptères Apache de l’armée tirer roquettes et missiles, notamment près du point de passage vers Gaza à Rafah. En deux mois, alors que les attaques dans le Sinaï contre les forces de l’ordre se sont intensifiées depuis la destitution de Mohammed Morsi, l’armée affirme avoir tué une centaine d’insurgés dont certains étaient sur le point de tirer des roquettes sur Israël.
Poster un Commentaire