Les inspecteurs de l’OIAC (Organisation pour l’Interdiction des Armes Chimiques) arrivent ce mardi à Damas. Ils doivent y entamer leur mission historique de détruire en plein conflit et en un temps extrêmement court un stock d’armes chimiques estimé à un millier de tonnes.
L’équipe de l’OIAC compte 20 inspecteurs et arrive après un bref transit à Beyrouth, au Liban voisin. Elle hérite de la lourde responsabilité de faire appliquer la résolution de l’ONU sur la destruction de l’arsenal chimique syrien adoptée par le Conseil de sécurité. La mission de l’OIAC pourra compter sur le pouvoir à Damas qui a renouvelé sa volonté de coopérer. Les autorités syriennes ont fourni une liste des sites de production et de stockage des armes chimiques, au nombre de 45 environ, qui doivent être inspectés dans les 30 jours. Mais la coopération de Damas ne réduit pas pour autant le danger pour les inspecteurs. L’opération est la première du genre à être décidée dans un pays en pleine guerre. Les combats font toujours rage et ont tué plus de 110 000 personnes en 30 mois.
En plus du danger, le délai imparti aux inspecteurs par la résolution du Conseil de sécurité, jusqu’à la mi-2014, semble extrêmement court pour ce qui est considéré comme l’un des plus importants arsenaux chimiques au monde. A titre d’exemple,la Libye est toujours engagée dans un processus de destruction de son arsenal dix ans après l’avoir lancé.
Les inspecteurs de l’OIAC succèdent à ceux des Nations unies menés par Aake Sellström. Cette précédente mission d’inspection doit remettre son rapport à la fin de ce mois. Mais après avoir enquêté sur sept sites à proximité de Damas et dans le nord de la Syrie, elle déjà a pu constater l’utilisation de gaz sarin à grande échelle lors de l’attaque du 21 août près de Damas.
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