En Italie, la crise politique vient renforcer la crise économique. En effet, la bourse de Milan a connu une chute de 2% tandis que le taux d’intérêt de la dette italienne s’établissait lundi à 4,5% sur 10 ans contre 4,23 il y a seulement 5 jours. Cette dégradation de la situation économique est principalement due au bras de fer opposant Berlusconi à l’actuel premier ministre.
Alors que le sénat doit se prononcer dans les prochains jours sur la levée de son immunité parlementaire, Silvio Berlusconi abat ses cartes et montre qu’il a encore les moyens de faire pression sur le gouvernement. En poussant les 5 ministres de son obédience politique à la démission, le Cavaliere bloque l’action de l’exécutif et appelle à de nouvelles élections.
De son côté, le premier ministre Enrico Letta a lancé la manœuvre pour éviter d’aller aux élections anticipées. Il a donc demandé un vote de confiance au parlement et espère pouvoir l’obtenir pour mettre le Cavaliere hors jeu et agir avec un peu plus de manœuvre.
Désormais, les actions sont très serrées pour les deux hommes et chacun a été poussé par l’autre jusqu’à son dernier retranchement. Si le premier ministre n’obtient pas le vote de confiance du parlement, Silvio Berlusconi reviendra avec force et l’aile du premier ministre devra consentir à des compromis. Par contre, si Enrico Letta obtient (ce qu’il souhaite), ce sera le début de la fin politique de Berlusconi
Après sa dernière condamnation pour fraude fiscale, l’ancien homme fort du pays doit encore faire face à d’autres procès sur la prostitution des mineurs et l’abus de pouvoir. Une chose est sûre : ce scénario doit vite prendre fin pour les intérêts de l’Italie et des Italiens. Plus durera longtemps le bras de fer, plus l’enlisement économique s’affectera.
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