Selon le rapport trimestriel de l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique) publié jeudi, l’Iran a pratiquement gelé le développement de ses capacités d’enrichissement d’uranium. Le même jour, le président américain Barack Obama exhortait le Congrès à ne pas voter de nouvelles sanctions dans l’immédiat contre l’Iran de manière à lui laisser une chance de démontrer son sérieux.
Selon l’AIEA, le stock iranien d’uranium enrichi à 20% est passé sur ces trois derniers mois de 186 à 196 kilogrammes, bien en-deçà de la quantité nécessaire à la mise au point d’une arme nucléaire.La construction du réacteur à eaux lourdes d’Arak, que les Occidentaux soupçonnent d’être destiné à la production de plutonium de qualité militaire a « plus ou moins été gelé« .
Seules quatre centrifugeuses ont été installées dans l’usine d’enrichissement de Natanz. Cette période de pause dans les activités nucléaires iraniennes correspond à l’entrée en fonction du modéré Hassani Rohan nouveau président de la République. Elle peut être interprétée comme une stratégie pour renforcer la position des négociateurs iraniens qui doivent rencontrer ceux des grandes puissances, le 20 novembre prochain.
Jeudi, Barack Obama a appuyé son secrétaire d’Etat John Kerry qui s’était adressé, la veille, aux élus américains. Pour le président américain, qui s’exprimait en conférence de presse, une solution diplomatique à la crise du programme nucléaire iranien, implique d’éviter d’ajouter de nouvelles sanctions à celles déjà existantes.
La position de l’administration américaine, de plus en plus méfiante vis-à-vis d’une opération militaire, ne plaît guère à Israël. Alors qu’il était en visite aux USA, le ministre israélien de l’Economie Naftali Bennett a accusé Washington de jouer avec la sécurité de son pays, en envisageant un accord diplomatique avec Téhéran sur son programme nucléaire.
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