Dubaï partagé entre le Rafale et le Typhoon

yourfileAlors que la Salon aéronautique de Dubaï s’est ouvert  dimanche, les Emirats Arabes Unis ne se sont toujours pas décidés entre la Rafale du français Dassault Aviation et le Typhoon du consortium Eurofighter mené par le britannique BAE Systems.Les deux offres sont considérées comme les préférées pour remporter un contrat pour le renouvellement de la flotte de Mirage émiratie, estimée à environ 9.5 milliards de dollars US.

Les concurrents pour ce contrat multiplient les efforts. Lundi, c’est le Premier ministre britannique David Cameron en personne qui a honoré de sa présence l’ouverture du Salon aéronautique de Dubaï.Le président exécutif d’EADS, présent dans le consortium Eurofighter, affirme progresser dans le dossier. Eurofighter espère obtenir à l’issue du Salon de Dubaï la signature d’un protocole d’accord à défaut d’un contrat en bonne et due forme. La France devrait pour sa part dépêcher son ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian. Paris est lié depuis 2008 à Dubaï par un accord de défense renforcé. 20% des ventes de l’industrie française d’armement sont réalisées dans la région. D’autres outsiders tels que l’américain Boeing avec son chasseur F15 sont également en lice pour le contrat. Le Salon de Dubaï permet la participation de plus de 1.000 exposants et l’exposition de quelque 150 avions.

Les pays du Golfe se sont imposés ces dernières années comme des clients de choix pour les industriels européens de l’aéronautique. Eurofighter a d’autres visées dans le Golfe, vers l’Arabie saoudite, le Qatar et le Bahreïn. Dassault Aviation lui, serait soutenu par Paris dans des négociations avec l’Inde, le Qatar, le Brésil et la Malaisie. L’objectif révélé par la publication du projet de loi français de programmation militaire en août dernier est d’au moins deux contrats à l’export du Rafale d’ici 2019.

A propos de Fitzpatrick Georges 1537 Articles
Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise