Dimanche, le président iranien Hassan Rohani a présenté à son Parlement un projet de budget pour l’année prochaine basé sur la levée des sanctions, désormais envisagée après l’accord intérimaire sur le programme nucléaire fin novembre à Genève, et ce pour relancer la croissance économique.
Ce projet de budget en hausse globale de 7% par rapport au précédent, se situe entre 270 et 300 milliards de dollars, selon que l’on considère le taux du marché parallèle ou le taux officiel. Il couvre la période allant de mars 2014 à mars 2015, anticipe les effets de la levée de toutes les sanctions en vigueur contre le pays, notamment celles portant sur les secteurs bancaire et pétrolier.
Partant de ce postulat, Hassan Rohani table sur une croissance de 3%. Il espère également ramener l’inflation, qui a atteint au premier semestre de cette année le seuil affolant des 40%, à moins de 25%. Ce projet de budget prévoit 36 milliards et demi de dollars de rentrées pétrolières et fixe les dépenses à 66 milliards de dollars. Il doit encore être avalisé par les parlementaires avant d’être éventuellement approuvé par le Conseil des Gardiens de la Révolution qui représente la plus haute instance législative du pays.
La République islamique d’Iran connaît une situation économique sans précédent. Son PIB s’est contracté de 6% au cours de l’année écoulée et le Fonds Monétaire International estime qu’il devrait encore se contracter cette année de 1.5%.
Le président iranien a en partie attribué la responsabilité de la situation actuelle du pays à son prédécesseur Mahmoud Ahmadinejad qu’il a accuse d’avoir gaspillé les recettes pétrolières du pays pendant ses deux mandats entre 2005 et 2013 et d’avoir fortement gonflé l’endettement public.
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