Le dialogue national yéménite a abouti à la signature lundi, au bureau présidentiel, d’un accord sur une feuille de route pour la création d’un Etat fédéral qui doit résoudre définitivement le problème du Sud du pays.
Cet accord est l’élément qui retardait la clôture de ces assises nationales. Le document a été rédigé par Jamal Ben Omar, l’émissaire des Nations unies au Yémen. Selon des sources émanant de son bureau, il proposerait la création d’un Etat fédéral de deux ou six régions autonomes. La détermination de leur nombre a été confiée à un comité présidentiel présidé par le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi.
L’accord propose également une période de prolongation allant de neuf mois à deux ans pour l’application en deux phases des résultats du dialogue, c’es-à-dire ,entre autres, l’élaboration d’une nouvelle Constitution, la réforme des lois électorales, la tenue d’un référendum et des élections générales. De plus, il reconnaît les « injustices » faites au Sud après l’unification du pays en 1990. C’est ainsi qu’il prévoit un mécanisme de compensation et de restitution de biens confisqués aux habitants de cette partie du pays ainsi qu’une partie entre le Nord et le Sud dans les futures nominations dans l’administration et les forces de sécurité.
Malgré cela, les représentants de trois factions politiques, une partie du CPG (Congrès Populaire Général) fidèle à l’ancien président Ali Saleh, le PSY (Parti Socialiste Yéménite) le parti nassérien (nationaliste arabe) ont refusé de signer cette feuille de route. Commencé en mars denier, le dialogue de réconciliation globale doit être clôturé à la fin de l’année.
Le Yémen connaît une longue transition politique depuis la démission de l’ancien président Ali Abdallah Saleh, suite aux manifestations massives de 2011. Cette transition politique est ralentie par les aspirations séparatistes de plusieurs dirigeants du Sud du pays qui ont insisté sur une indépendance complète de leur région.
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