Les sources attestant d’un rapprochement de plusieurs services de renseignent occidentaux du régime de Bachar al-Assad autour de la question des combattants islamistes en Syrie se multiplient. Cette théorie est pourtant vivement démentie officiellement par les capitales des pays concernés.
Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères Fayçal Mekdad a fait état dans une interview accordée à la BBC de la visite à Damas de plusieurs services de renseignements occidentaux, sans les préciser, qui souhaitaient une coordination des mesures de sécurité. Cette information rejoint d’autres de la BBC qui, selon certaines de ses sources, a rapporté que des représentants de renseignement américain, britannique et allemand se seraient rendus à Damas.
Tout d’abord pour discuter de la détention de ressortissants étrangers, mais également pour parler de sujets plus larges relatifs à la sécurité, notamment la menace croissante que représentent les combattants islamistes. Citant des sources diplomatiques et officielles, le Wall Street Journal, en plus de confirmer les informations de la BBC, a affirmé qu’un ancien membre du renseignement extérieur britannique MI6 avait été le premier à se rendre en Syrie vers le milieu de l’année passée.
Aucun de ces médias ne confirme l’étendue de ces contacts. Mais la participation d’agents américains à de telles discussions avec Damas a été formellement démentie par le département d’Etat américain qui reconnait cependant prendre très au sérieux la menace terroriste en Syrie.
Le ministère britannique des Affaires étrangères s’est simplement refusé à toute réaction. Pour Fayçal Mekdad, ces sons de cloche différents témoignent simplement du schisme entre la direction des services de renseignements et les responsables politiques de ces pays sur la manière de traiter la menace terroriste en Syrie. Dans un premier temps alliés des rebelles, les combattants djihadistes ont gagné en influence et combattent maintenant aussi bien le régime syrien que leurs anciens alliés.
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