Le directeur général de l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique) le Japonais Yukiya Amano, a récemment confié son intention de profiter des récentes avancées sur le dossier du nucléaire iranien pour aborder la question sensible de l’éventuel volet militaire de ce programme.
L’objectif de l’agence est de déterminer si Téhéran a cherché à se doter de l’arme nucléaire avant ou après 2003. L’AIEA avait publié en novembre 2011 un rapport sévère avançant des éléments présentés comme crédibles qui vont dans ce sens. Ce rapport avait formellement été rejeté par l’Iran et les tentatives de l’AIEA pour obtenir l’autorisation de vérifier ses allégations s’étaient heurtées à un refus des Iraniens.
L’arrivée à la présidence du modéré Hassan Rohani a fait évoluer les négociations entre la République islamique et les grandes puissances .Cependant, le volet militaire a pour le moment été prudemment laissé de côté.Yukiya Amano souhaite corriger cela lors de la prochaine réunion prévue pour le 8 février prochain.
Jusque-là, l’AIEA a la lourde mission de vérifier la conformation de l’Iran à l’accord de Genève appliqué depuis le 20 janvier. L’Agence internationale a confirmé que la République islamique a bien arrêté l’enrichissement de l’uranium à 20%, un seuil qui permet d’envisager une utilisation à des fins militaires. En échange les grandes puissances se sont engagées à lever certaines de leurs sanctions.
Le budget de la mission de l’AIEA en Iran est estimé à près de 7.5 millions de dollars US. Le chemin est encore long avant la fin de ce feuilleton qui dure depuis dix ans entre l’Iran et ses adversaires. Et même s’il s’est dégagé ces dernières semaines, l’AIEA est consciente de la fragilité des acquis obtenus.
Poster un Commentaire