Dans l’anticipation d’un accord global sur le nucléaire et la levée des sanctions, une forte délégation d’hommes d’affaires français s’est rendue en Iran pour préparer le terrain à une reprise des relations commerciales avec la République islamique.
Cette délégation, la plus importante économiquement de l’Union européenne à venir en Iran depuis la conclusion de l’accord intérimaire sur le programme nucléaire iranien en novembre, compte 116 représentants de diverses entreprises. Celles-ci sont actives dans plusieurs secteurs différents tels que les secteurs pétrolier, automobile, agroalimentaire, pétrochimique, aéronautique ou encore médical, tous des secteurs jugés prioritaires par les Iraniens pour relancer leur économie.
La délégation est menée par le Medef International, une branche de la première organisation patronale française. Les entreprises représentées comptent aussi bien des grands groupes comme Total, Lafarge ou encore Peugeot que des Petites et Moyennes Entreprises. Les objectifs sont tout aussi variés, de la recherche d’opportunités à la prise de contact en passant par l’actualisation des données dans la perspective d’une implantation dans ce gigantesque marché de 75 millions d’habitants. Très bien reçus, les hommes d’affaires français ont participé hier mardi à des tables rondes avec des sociétés iraniennes et devraient ce mercredi visiter plusieurs sites industriels avant leur départ.
Mais les autorités françaises ont tenu à éviter toute ambigüité que pourrait provoquer cette visite. Le ministère français des Affaires étrangères précise qu’il ne s’agit que d’une visite exploratoire et qu’aucun contrat ne pourrait être signé sans la levée totale des sanctions. Cette précision a également pour but de rassurer l’allié américain qui ne voit pas la visite des homes d’affaires français en Iran d’un bon œil. Le mois dernier, un haut responsable américain avait tenu à prévenir les entreprises internationales de ne pas « sur-interpréter » la portée de l’accord de novembre.
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