Alors que les accrochages sur le plateau du Golan se multiplient, Israël redoute de plus en plus une confrontation directe avec la milice chiite libanaise Hezbollah qui dispose ,selon ses renseignements, de 100 000 roquettes et missiles dont plusieurs dizaines d’une portée supérieure à 250 kilomètres.
Tsahal a mené cette nuit des raids aériens contre des positions militaires syriennes, quelques heures après une explosion qui a blessé quatre de ses soldats stationnés au Golan. Le risque de débordement du conflit syrien en Israël à travers le Golan, dont la partie syrienne serait contrôlée à 70% par les rebelles, selon les militaires israéliens, n’est cependant pas la principale inquiétude d’Israël.
Tsahal s’inquiète surtout de voir les miliciens du Hezbollah acquérir une précieuse expérience opérationnelle tandis que la milice se dote de moyens de plus en plus sophistiqués. Les experts israéliens craignent que le Hezbollah ne profite du désordre en Syrie pour acheminer d’Iran ou de Russie des missiles à longues portées vers ses bases libanaises, ce qui réduirait l’écart qualitatif entre son arsenal et celui d’Israël et augmenterait également sa capacité de dissuasion. Israël est soupçonné d’au moins six frappes sur des dépôts ou des convois d’armes sophistiquées en territoire syrien appartenant au Hezbollah, dans le but d’enrayer cette menace. Les déclarations belliqueuses entre les deux parties se succèdent.
Le dernier conflit ouvert entre Israël et le Hezbollah remonte à juillet 2006. Le général israélien Yaïr Golan a fait savoir que s’il devait y avoir une troisième guerre du Liban, Israël mobiliserait toutes ses capacités aériennes, maritimes et même terrestres pour supprimer la capacité de nuisance de l’ennemi en dépit du fait que le Hezbollah possède des refuges dans les villes et villages chiites situés dans le sud du Liban.
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