Dans un communiqué publié jeudi sur leur site internet, les autorités de la province autonome du Kurdistan irakien se sont engagées à exporter 100 000 barils de pétrole par jour à travers les oléoducs contrôlés par le gouvernement central de Bagdad. Ils espèrent ainsi débloquer les négociations entre les deux parties sur le contrôle des exportations de brut.
Le GRK (Gouvernement Régional du Kurdistan) assure que sa décision entrera en vigueur à partir d’avril. Cette mesure se veut un gage de bonne volonté et Erbil assure qu’elle la maintiendra tant que les négociations avanceront dans la bonne direction.
Depuis plusieurs mois, les autorités kurdes et le gouvernement irakien s’opposent sur les exportations de brut. Mais une lueur d’espoir dans ces négociations est désormais visible. Selon un haut responsable américain, les deux camps semblent avoir des points de vue convergents sur les grandes lignes d’un accord permanent qui nécessiterait toutefois la mise en place d’une commission chargée de réguler le secteur des hydrocarbures.
Une telle commission devrait comprendre des représentants du ministère du Pétrole, du Kurdistan et d’autres régions productrices. Bagdad exigerait également des garanties de la part des Kurdes que leurs exportations continueront à alimenter le budget fédéral à hauteur de leur capacité technique, sans interférences politiques.
Cette confrontation entre Erbil et Bagdad sur le pétrole est inquiétante, particulièrement dans ce contexte où les élections législatives se tiennent dans un peu plus d’un mois et que le pays fait face à d’autres défis, notamment sécuritaires.
Le Kurdistan est soutenu par la Turquie avec qui il est lié par un projet de contrat sur la construction d’un nouvel oléoduc d’une capacité de 300 0000 barils/ jour et auquel s’oppose vivement Bagdad.
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