Le porte-parole du ministère irakien de l’Intérieur Saad Maan a rapporté une attaque dimanche dernier, de l’armée irakienne sur une colonne djihadiste en territoire syrien, une première depuis le début de la guerre civile chez son voisin.
Des hélicoptères de l’armée irakienne ont mené un raid dans l’est de la Syrie, sans coordination avec le régime syrien, contre un convoi de camions qui s’approchait de la frontière. D’après les autorités irakiennes, ce convoi devait délivrer en Irak du carburant à l’EIIL (Etat Islamique en Irak et au Levant), un groupuscule sunnite djihadiste. Les Irakiens rapportent huit tués parmi les djihadistes.
L’opération de l’armée irakienne, évènement marquant dans la guerre civile en Syrie, revêt une portée particulière puisqu’elle a eu lieu quelques jours avant les élections législatives. La campagne a pris fin lundi, et le scrutin prévu pour mercredi et sera organisé sur deux jours. Le message des autorités irakiennes est clair : Bagdad assure la sécurité des deux côtés de sa frontière et veille à la sécurité de son territoire.L’Irak est sorti de sa neutralité dans le conflit syrien en accusant en mars dernier les monarchies du Golfe, principaux alliés de la rébellion syrienne, de « soutenir le terrorisme ».
L’Irak partage 600 kilomètres de frontière avec la Syrie. Particulièrement poreuse, elle a permis aux djihadistes de l’EIIL de faire de la région irakienne frontalière d’al-Anbar leur base arrière. Depuis son apparition en Syrie au printemps 2013, l’EIIL s’est fait détester par le reste de la rébellion syrienne à cause de la brutalité de ses méthodes à l’encontre des civils et de son refus de coopérer avec les autres groupes rebelles, au point de pousser plusieurs d’entre eux à prendre les armes contre lui.
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