Les autorités locales de la province chinoise du Xinjiang viennent d’attribuer l’attentat à la bombe, commis mercredi dernier, dans une gare ferroviaire d’Urumqi, la capitale de la province, à deux extrémistes religieux.
Il a été commis par deux assaillants que le gouvernement régional de Xinjiang affirme avoir été influencés, depuis longtemps, par des idées religieuses extrémistes. L’un des deux hommes a été identifié comme étant Sedierding Shawuti. Ce nom a une consonance ouïghour, la minorité musulmane de l’ouest de la Chine.
Ce premier élément ainsi que le fait que l’attentat ait été commis peu après l’arrivée d’un train en provenance d’une région peuplée de Hans, l’ethnie majoritaire en Chine ,font craindre des répressions contre les Ouïghours. Bien que traditionnellement adeptes d’un islam modéré, ces derniers ont vu apparaître en leur sein des tendances de plus en plus conservatrices. Une politique restrictive est menée par le gouvernement central contre cette communauté à qui il impute des visées séparatistes. Cette politique serait, selon les organisations de défense des droits de l’homme, à l’origine des troubles dans la province du Xinjiang qui ont fait, l’année dernière, plus de 100 morts .
L’attentat à la bombe, commis dans la gare d’Urumqi, et suivi d’agressions à l’arme blanche, n’a toujours pas été revendiqué. Ces violences ont fait au total au moins trois morts et 79 blessés dont quatre dans un état grave.
Le président chinois Xi Jinping, qui était en train de clôturer une visite de quatre jours dans la province de Xinjiang, a dénoncé le terrorisme et promis une réaction forte des forces de sécurité. Les autorités n’ont pas précisé si le président se trouvait dans la province au moment de l’attentat.
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