Syrie : Démission de Lakhdar Brahimi, médiateur de l’ONU

demission-lakhdar-brahimiLe secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a annoncé mardi, avoir accepté la démission de Lakhdar Brahimi, le médiateur pour le conflit syrien .Il avait annoncé que l’élection présidentielle du 3 juin prochain, pour laquelle tous les observateurs s’attendent à une réélection de Bachar al-Assad, enterrera tous ses efforts.
Cette démission sera effective à partir du 31 mai prochain. Après moins de deux ans d’efforts pour trouver une issue pacifique au conflit, Lakhdar Brahimi emprunte la même voie que son prédécesseur Kofi Annan. Une lueur d’espoir était pourtant apparue avec les premiers pourparlers directs entre pouvoir et opposition en janvier et en février derniers, mais ces derniers se sont rapidement retrouvés dans l’impasse.
Lakhdar Brahimi quitte son poste particulièrement frustré, les dissensions au sein du Conseil de sécurité des Nations unies sur le dossier syrien n’ayant pas contribué à l’aider dans sa tâche. Il invite toutefois l’ONU à poursuivre ses efforts pour trouver une issue diplomatique à la crise en les centrant sur « le communiqué de Genève » accepté par les deux camps et qui prévoit une transition politique pour le pays.
La démission de Lakhdar Brahimi laisse les Nations unies sans médiateur et apparemment sans stratégie de remplacement. L’ONU réfléchit à la ligne de conduite à adopter mais la nomination d’un nouveau médiateur est d’ores et déjà une nécessité. Des diplomates aux Nations unies ont évoqué comme successeurs potentiels à Lakhdar Brahimi l’ancien ministre tunisien des Affaires étrangères Kamel Morjane ou encore l’ancien Premier ministre australien Kevin Rudd.
Quel que soit celui qui sera choisi, il devra faire face aux nouvelles accusations d’utilisation d’armes chimiques par Damas. L’ONG Human Rights Watch a évoqué  mardi l’existence de preuves solides d’attaques au chlore par le régime syrien dans trois villes à la mi-avril, des accusations confirmées par le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius.

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