Le colonel Abdallah Al-Mohannadi, directeur du département des droits de l’Homme au ministère qatari de l’Intérieur, a annoncé mercredi, lors d’une conférence de presse, l’abolition du système de parrainage qui met les travailleurs étrangers à la merci de leurs employeurs qataris.
Le système de parrainage appelé la « kafala » est remplacé par un système de contrat de travail. Ces amendements de la législation doivent encore être examinés par le Conseil de la Choura, une instance consultative, ainsi que par la Chambre de commerce et d’industrie avant d’être adoptés. Cette révision de la législation qatarie donnera aux travailleurs étrangers la possibilité d’obtenir un visa de sortie au ministère du Travail, les affranchissant ainsi du recours obligatoire à leur employeur. La nouvelle législation prévoit également de multiplier par cinq l’amende imposée à l’employeur en cas de confiscation du passeport de son employé et permet également au travailleur étranger de changer, sous conditions, d’employeur au Qatar.
Alors que le Qatar prépare le Mondial de 2022, la réforme annoncée par cet émirat, a été vivement acclamée par Joseph Blatter, président de la FIFA. Les différents chantiers en cours pour la construction des infrastructures pour cet évènement mondial ont attiré une pléthore d’ouvriers au Qatar, révélant ainsi les faiblesses de l’organisation du travail dans le pays.
Le système de parrainage est des plus lucratifs pour les autochtones des monarchies du Golfe comme le Qatar qui le monnayait pour tout expatrié. Les employeurs qataris avaient même la possibilité d’interdire à leurs employés étrangers de quitter le territoire, comme cela a été le cas pour le footballeur franco-algérien Zahir Belounis, qui avait été bloqué pendant 17 mois au Qatar suite à un différend avec son employeur.
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