Les tensions ne se calment pas en Thaïlande. De source policière, trois personnes ont été tuées jeudi à Bangkok, lors de l’attaque d’un camp de l’opposition au gouvernement en place. En l’espace des six derniers mois caractérisés par une crise politique, 28 victimes au total ont été déplorées en Thaïlande. Alors que les trois dernières succombaient, 21 personnes s’en sont sorties avec des blessures.
En fait, tout a commencé dans la matinée du jeudi lorsque plusieurs grenades M79 ont été lancées sur ce camp situé non loin du Monument de la Démocratie, où les partisans de l’opposition ont coutume de se rassembler. Ensuite, des coups de feu ont retenti. A en croire le responsable de la police, Wallop Prathummuang, cela a été fatal, d’abord, pour « un manifestant qui dormait au Monument de la Démocratie » et, par la suite, pour « un garde qui a succombé de ses blessures par balles ». Ce bilan a été alourdi d’une victime – donc un total de 3 morts – par le centre de secours Erawan, qui a également indiqué le nombre de 21 blessés.
Le plus inquiétant, c’est que les manifestants d’opposition ont, à plusieurs reprises, été victimes de tireurs non identifiés. Ces derniers agiraient généralement la nuit, visant les camps de manifestants disséminés à travers la capitale thaïlandaise. Largement de quoi séparer davantage l’opposition du pouvoir en place.
A ce sujet, alors qu’ils viennent d’obtenir la destitution de la Première ministre Yingluck Shinawatra, les partisans de l’opposition contestent déjà le chef de gouvernement par intérim, qu’ils jugent proche de son prédécesseur. De plus, ils sont contre l’organisation des élections législatives le 20 juillet prochain.
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