Depuis la dernière année, la Bourse de Riyad n’a cessé de gagner en importance. Et, bientôt, même les étrangers pourront y investir en direct.
Depuis début 2014, la Bourse de Riyad a progressé de 14 %. Mieux, en rythme annuel, ce marché financier a gagné 33 %. De manière plus globale, les marchés financiers des pays du Golfe attirent de plus en plus d’investissements. A ce propos, le pétrole, dont regorge le sous-sol de cette région, n’y est pas étranger. Et cela, les responsables de la Bourse de Ryad – la principale dans le Golfe Persique – l’ont bien compris. Aussi envisagent-ils d’autoriser des investissements étrangers directement sur des actions cotées à la Bourse de la capitale saoudienne.
Actuellement, seuls les investisseurs faisant partie du Conseil de coopération des 6 pays du Golfe, bénéficient de ce privilège tandis que d’autres doivent impérativement passer par des ETF (fonds indiciels cotés) ou des produits dérivés. Ainsi, avant que ce projet de réforme porté par l’Autorité des marchés des capitaux (CMA) ne se concrétise, le Conseil économique suprême du Royaume doit l’avaliser. Ce qui ne serait qu’une question de temps tant il s’inscrit dans la logique de diversification économique que suit le gouvernement saoudien. A ce sujet, l’économie de ce pays repose essentiellement sur le pétrole. Mais, cette source de revenus pourrait ne plus suffire dans le futur et la diversification apparaît comme un passage obligé.
Riyad a également subi une pression internationale sur cette question. Pour preuve, le groupe Franklin Templeton, spécialisé dans les indices MSCI, a suspendu la multiplication de ses investissements dans ce pays à l’ouverture du marché aux investisseurs étrangers. Une offre que les autorités saoudiennes étudient tant son arrivée dans les bourses qatarie et émiratie a fait bondir celles-ci en peu de temps.
Bien que quasiment contraint, Riyad pourrait toutefois fixer certaines conditions aux investisseurs étrangers désireux d’intégrer sa bourse. Ces derniers devraient gérer plus de 5 milliards de dollars d’actifs et opérer de manière effective sur le territoire saoudien, depuis cinq ans au moins.Le gouvernement saoudien pourrait enfin restreindre le pourcentage d’investissement dans les compagnies locales.
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