En Australie, le gouvernement conservateur s’attaque au problème du chômage croissant à travers un vaste programme de réduction des impôts ,destiné à stimuler les offres d’emplois. Par la même occasion, il a annoncé la suppression de 7 milliards de dollars d’aide au développement. Le prochain budget qui entrera en vigueur à partir du mois de juillet en dit tout sur les priorités du gouvernement australien, à savoir conserver la prospérité du pays et soutenir la croissance économique.
La réduction de l’aide au développement représente à elle seule 20% des coupes budgétaires. Le Trésor national et le ministre des Finances savaient exactement là où il faut amputer sans faire trop mal, la baisse de l’aide étant plus facile à faire accepter par l’opinion publique australienne. Le gouvernement a justifié cette réduction par le changement de la politique de l’Australie en matière d’aide internationale. La ministre des Affaires étrangères, Julie Bishop, a rappelé que l’Australie a décidé de limiter ses engagements en Afrique et en Amérique latine afin de se concentrer sur les pays d’Asie et du Pacifique.
Dans cette région, l’Australie est le deuxième fournisseur d’aide après le Japon. A titre d’exemple, celle destinée à la Papouasie Nouvelle-Guinée va augmenter. Dans le même cadre d’austérité, des dépenses internes dont celles des retraites, vont être réduites dans le but de ramener les comptes du pays à l’équilibre. Le gouvernement espère ainsi économiser 20 milliards de dollars. La baisse des impôts, concernant essentiellement la suppression de la taxe carbone, vise quant à elle, à réduire le taux de chômage qui a atteint, au mois d’avril, les 5,8% de la population active de l’Australie.
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