Libye : la France est critiquée par la Russie

Face aux critiques russes sur l’affaire du parachutage d’armes aux rebelles, le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, en visite à Moscou a déclaré vendredi que l’Otan et le Conseil de sécurité de l’ONU avaient été avertis de l’opération avant celle-ci n’ait lieu.

L’opération de largage d’armes à la rébellion en Libye a été vivement critiquée par Sergueï Lavrov, le chef de la diplomatie russe. Depuis le début des frappes de l’OTAN en Libye, les russes n’ont cessé de dénoncer ce qu’ils appellent une interprétation aléatoire de la résolution 1973 de l’ONU qui autorise le recours à la force pour la protection de la population civile. Alors la confirmation jeudi de la livraison d’armes aux rebelles, Alain Juppé a assuré le lendemain sur les ondes de la Radio France Internationale qu’il ne s’agissait que d’armes légères, autrement dit d’armes individuelles, de fusils-mitrailleurs, de lance-roquettes mais qu’en aucun il n’était question de missiles antichars. Dans la foulée, les rebelles libyens ont annoncé une offensive de grande envergure sur le front ouest et qui devrait les mettre à portée de canon de Tripoli. La diplomatie semble avoir épuisé ses ressources. Et l’Union Africaine semble être la seule à encore espérer une solution politique à la crise. Le président sud-africain est d’ailleurs attendu ce lundi en Russie pour des entretiens à ce sujet.

Les désaccords entre la Russie et la France ne se limitent pas au dossier libyen.  A propos de la contestation en Syrie, les français réclament une résolution de l’ONU alors que les russes y sont farouchement opposés.