Quand l’Iran anticipe sur les Etats-Unis et Israël

Une semaine après le début d’exercices militaires impliquant des tirs de missiles balistiques à courte et moyenne portée, le commandant des Pasdaran, les Gardiens de la Révolution Islamique, le général Mohammad Ali Jafari, a rappelé hier lundi 4 juillet que l’Iran n’hésiterait pas à fermer le détroit d’Ormuz en cas de menaces étrangères.

Le détroit d’Ormuz est un point stratégique de la plus haute importance puisque qu’il est la principale porte de sortie des productions pétrolières de l’Iran et des autres pays arabes du Golfe, soit 40% du trafic maritime pétrolier mondial. La fermeture de ce détroit entraînerait une crise pétrolière mondiale sans précédent. Les Pasdaran comptent également déployer leurs capacités défensives au-delà du détroit d’Ormuz dans les eaux ouvertes. Leurs forces procèderont dès ce mardi à des manœuvres navales dans le Golfe, des manœuvres incluant des lancements de missiles. Et depuis un an, l’Iran a commencé à déployer ses frégates militaires et ses sous-marins dans l’Océan indien, le golfe d’Aden et la mer Rouge.

Ces démonstrations de force sont clairement destinées à l’attention d’Israël et des Etats-Unis qui menacent régulièrement l’Iran de frappes militaires contre ses installations nucléaires dont ils soupçonnent un objectif belliqueux. Téhéran a d’ailleurs annoncé son intention de tripler sa capacité de production d’uranium enrichi à 20%. Mercredi dernier à Londres, le ministre des Affaires étrangères britannique William Hague avait affirmé que les missiles testés par l’Iran étaient en mesure de transporter des ogives nucléaires, ce qui serait une violation de la résolution 1929 de l’ONU.

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