Le pape François a profité de sa visite en en Terres Saintes pour inviter le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et le président israélien Shimon Pérès à une « rencontre de prière », qui a des airs de relance des négociations de paix, mais a toute les raisons de déplaire au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Cette rencontre à Rome pourrait avoir lieu le 6 juin prochain. Pour Benjamin Netanyahu, outre le fait que l’invitation du pape François est perçue comme une ingérence politique, l’irritation provient du fait que le président Pérès et lui ne sont pas sur la même longueur d’onde. Shimon Pérès a une position plus conciliante envers les Palestiniens. Contrairement au Premier ministre, le président israélien a, à de nombreuses occasions, répété qu’il considérait Mahmoud Abbas comme « un partenaire pour la paix ».
Le président israélien a été jusqu’à accuser de manière à peine voilée Benjamin Netanyahu d’avoir saboté, il y a trois ans, une vraie chance de conclure la paix avec les Palestiniens. Dans un récent entretien diffusé sur la chaîne 2 de la télévision israélienne, il avait affirmé qu’un accord « sur presque tous les points » des négociations, auxquelles il participait, avec les Palestiniens, avait failli être conclu avant que Benjamin Netanyahu ne donne l’ordre d’annuler la dernière réunion censée finaliser ces pourparlers.
Cependant, les chances de voir la rencontre de Rome débloquer le processus de paix sont particulièrement minces. Le président israélien dispose d’un pouvoir uniquement protocolaire et ne peut prendre aucune initiative politique sans l’aval du Premier ministre. De plus, le mandat de Shimon Pérès arrive à échéance et devrait quitter son poste dès le 27 juillet.
Poster un Commentaire