Les résultats du scrutin présidentiel en Syrie ont donné Bachar al-Assad grand vainqueur avec 88.7% des voix et soulevé un raz-de-marée de critiques un peu partout à travers le monde.
Réunis mercredi à Bruxelles, les dirigeants du G7 ont « dénoncé le simulacre d’élection ». Du Liban où il est en visite pour la première fois depuis cinq ans, le secrétaire d’Etat américain John Kerry a évoqué un « zéro pointé » et appelé les alliés du régime de Bachar al-Assad, à savoir la Russie, l’Iran et le Hezbollah, à œuvrer pour la fin de la guerre civile. La chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton a indiqué dans un communiqué que l’Union européenne considérait l’élection comme illégitime et qu’elle minait les efforts politiques pour résoudre ce conflit.
En effet, les efforts de l’ancien médiateur des Nations unies Lakhdar Brahimi, appuyés par l’Union européenne, ont permis la tenue en début d’année des premiers pourparlers directs entre pouvoir et opposition à Genève, mais sont depuis dans l’impasse. Le régime de Damas a poursuivi ses opérations militaires, rejetant d’utiliser le communiqué de Genève comme une base pour une transition politique. Adopté après la première réunion internationale sur la Syrie tenue le 30 juin 2012, le communiqué de Genève appelait à la création d’un gouvernement de transition qui aurait mission l’organisation d’élections.
Dans le même temps, la situation humanitaire ne cesse de s’empirer. L’ONU n’est parvenue à rassembler en janvier que 2.3 milliards de dollars sur les 6.5 milliards qu’elle sollicitait pour les victimes de la guerre en Syrie. Le Liban et la Jordanie qui accueillent le plus gros lot des réfugiés syriens paient le plus lourd tribut, sont délaissés par la communauté internationale.
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