Les monarchies du Golfe rendent Bagdad responsable de la situation en Irak

golf-accusations-bagdad-eiilLe ministère émirati des Affaires étrangères a fait savoir mercredi par communiqué, le rappel pour consultations d’Abdullah Ibrahim Shihi, son ambassadeur en poste à Bagdad, suite à la détérioration de la situation sécuritaire en Irak.
Les Emirats arabes unis ne sont pas les seuls à prendre cette mesure à laquelle se sont ralliés plusieurs autres Etats en début de semaine parmi lesquels les Etats-Unis. Abu Dhabi rend le gouvernement irakien responsable de cette situation à cause de sa politique d’exclusion, de sectarisme et de marginalisation de composantes fondamentales du peuple irakien.
Avant les Emirats arabes unis, l’Arabie saoudite a déjà ouvertement accusé lundi, le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki d’être responsable de la situation actuelle du pays à cause de sa politique que le royaume wahhabite juge confessionnelle et réclamé la formation rapide d’un gouvernement d’union nationale. Mais Riyad, dont le poids dans le monde arabe est considérable, est opposé à toute ingérence étrangère dans ce conflit, alors que la possibilité de voir l’Iran et/ou les Etats-Unis intervenir pour contenir la situation dans le pays, se précise de plus en plus. Pour Bagdad, la responsabilité incombe  à l’Arabie saoudite dans la situation en Irak, en raison de son soutien financier aux groupes insurgés dans leur offensive dans le pays.
Après leur déroute aux premiers jours de leur attaque lancée le 9 juin dernier, l’impératif pour les forces gouvernementales irakiennes consiste désormais, de stopper l’avancée des djihadistes de l’EIIL (Etat Islamique en Irak et au Levant). En trois jours à peine, ce groupe sunnite radical a pris le contrôle de vastes régions du territoire irakien, dont la deuxième ville du pays, Mossoul, et s’est dangereusement rapproché de Bagdad.