Au sixième jour de l’opération baptisée « Gardien de nos frères » pour retrouver les jeunes israélien enlevé, l’Etat hébreu maintient une terrible pression sur les Palestiniens, notamment avec un soixantaine d’arrestations et le feu vert à la construction de nouvelles colonies.
Parmi la soixantaine de personnes arrêtées figurent 51 anciens détenus libérés en échange du soldat Shalit en 2011. Le président palestinien Mahmoud Abbas a déclaré que « celui qui a enlevé les trois jeunes israéliens cherche à détruire les Palestiniens ».Une prise de position appréciée et saluée par les Etats-Unis mais qui n’a pas suffi à calmer l’Etat hébreu.
Les services de sécurité israéliens ont été autorisés par le conseiller juridique du gouvernement israélien à traiter les détenus comme des « bombes humaines », ce qui en d’autres termes, leur permet de recourir à des « moyens supplémentaires », lors des interrogatoires, ce que les associations des droits de l’Homme associent à de mauvais traitements qu’ils dénoncent. Au total, l’armée israélienne a procédé à plus de 240 arrestations. Dans le même temps, la mairie israélienne de Jérusalem a approuvé la construction de 172 logements dans un quartier de colonisation à Jérusalem-Est occupée et annexée.
Le département d’Etat américain a exhorté les deux parties à la « retenue » et les a encouragées à « coopérer en matière de sécurité » pour retrouver les captifs et leurs ravisseurs. Mais pour plusieurs observateurs, Israël profite de l’enlèvement des trois jeunes israéliens pour faire échouer la réconciliation palestinienne. L’opération que son armée mène actuellement en Cisjordanie a pour second objectif, à peine voilé , de démanteler les réseaux du Hamas qui a officiellement renoncé au pouvoir à Gaza. Mahmoud Abbas a, de son côté, écarté l’hypothèse d’une troisième Intifada.
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