Le Conseil de sécurité (CS) des Nations unies a adopté lundi à l’unanimité une résolution autorisant les convois humanitaires destinés à la Syrie à passer par les frontières extérieures du pays sans l’accord de Damas.Elle permettra à l’aide humanitaire de parvenir à plus d’un million de civils dans des zones tenues par l’opposition.
Cette autorisation est valable pour six mois et devra être renouvelée par le CS. Les passages transfrontaliers se feront par deux points en Turquie, Bab al-Salam et Bab al-Hawa, un en Irak à Al-Yarubiyah et un en Jordanie à Al-Ramtha. Les Nations Unies vont établir un mécanisme de contrôle dans le but de confirmer le caractère humanitaire des cargaisons et exigent des belligérants de faciliter l’acheminement sans entrave de l’aide et garantir la sécurité des humanitaires. La résolution prévoit également « des mesures supplémentaires en cas de non-respect par l’une ou l’autre des parties syriennes » de ces dispositions, mais aucun automatisme de sanctions. Celles-ci pourront être décidées après une nouvelle décision du Conseil. Mais la possibilité d’un véto de la Russie et de la Chine qui se sont opposés à quatre reprises à des projets de résolution occidentaux depuis le début du conflit syrien ,il y a plus de trois ans, est très forte.
Cette décision onusienne doit permettre une grande évolution dans l’aide humanitaire apportée aux victimes civiles du conflit en Syrie. Jusque-là, elle passait obligatoirement par Damas et profitait donc majoritairement aux régions tenues par les forces gouvernementales. Les Nations unies estiment qu’elles devraient être maintenant en mesure d’approvisionner en nourriture et en médicaments entre 1.3 et 1.9 million de civils supplémentaires dans des zones tenues par la rébellion armée. Les Nations unies estiment à 4.7 millions le nombre de Syriens qui ont besoin de secours que les équipes humanitaires n’arrivent pas à atteindre.
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