En réaction aux récentes manifestations dont il a été le théâtre, le Koweït a annoncé lundi que la citoyenneté pourrait être retirée à ceux qui ont menacé la sécurité intérieure du pays.
Tout a commencé il y a deux semaines lorsque la police antiémeutes et des manifestants opposés à la détention du leader de l’opposition Mussallam al-Barrak, se sont affrontés. De nombreuses personnes ont été blessées tandis qu’une cinquantaine, interpellées. La plupart de ces dernières ont été relâchées, ainsi que la libération sous caution de M. Barrak. Malgré tout, le gouvernement koweitien est déterminé à aller au bout de cette affaire. Aussi, a-t-il pris des mesures dans le cadre d’ « une politique de main de fer et d’une lutte décisive et ferme contre ce qui ébranle l’Etat, ses institutions et sa Constitution ».
Ainsi, le gouvernement a-t-il demandé au ministère de l’Intérieur de réétudier la citoyenneté des personnes « ayant porté atteinte à la sécurité et à la stabilité du pays ». Par la même occasion, il a également invité le ministère des Affaires sociales de prendre des sanctions à l’encontre des ONG qui posent des actions politiques contraires à la législation. La presse locale avait même annoncé que l’Exécutif était sur le point de déclarer l’état d’urgence afin de prévenir toutes violences supplémentaires. Une information immédiatement démentie par les autorités koweitiennes.
Mussallam al-.Barrak, récemment accusé d’avoir injurié le Conseil suprême de justice, a passé six jours en détention, début juillet. Cet ancien député a accusé, en juin, certaines anciennes autorités, parmi lesquelles des membres de la famille au pouvoir, d’avoir détourné des dizaines de milliards de dollars. A peine libéré, il a récidivé en critiquant le système judiciaire et en prévenant les dirigeants du Koweït que les manifestations continueront jusqu’à ce que le pays dispose d’un gouvernement élu démocratiquement.
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