A partir de 2016, l’Allemagne devrait exiger à tous les automobilistes étrangers circulant sur ses routes de disposer d’une vignette. Ce document vaudrait alors 10 euros (13,3 dollars) pour une validité de 10 jours et 103 euros (137 dollars) pour toute une année.
Ce projet est cher au CSU, membre de l’actuelle coalition au pouvoir. Toutefois, il ne paraît pas du tout facile à mettre en œuvre pour le ministre des Transports, Alexander Dobrindt, issu du même parti. Il faut tout de même reconnaître que cette vignette revêt des avantages, dont le principal est sans doute de disposer d’un financement afin de moderniser les routes et autoroutes du pays. Mais, le problème de ce projet, c’est son caractère discriminatoire .Si la vignette n’est exigée qu’aux automobilistes étrangers, cela semble enfreindre le principe de non-discrimination des ressortissants de l’UE. Pour assurer la conformité de cette mesure au droit européen, les conducteurs allemands devraient aussi acquérir la fameuse vignette. Peine perdue étant donné que l’Adac, la fédération allemand d’automobile club forte de 19 millions d’adhérents, devrait s’y opposer.
Tout cela a poussé le ministre des Transports à faire preuve d’ingéniosité. Selon un projet présenté en début juillet, toutes les voitures circulant en Allemagne seront soumises à des taxes. Et, en ce qui concerne les automobilistes allemands, la valeur de la vignette sera comprise dans l’impôt annuel sur les véhicules à moteur, d’ores et déjà en vigueur. Bref, « les propriétaires de véhicules immatriculés en Allemagne ne devront pas payer plus qu’aujourd’hui », a résumé M. Dobrindt. L’Etat allemand a pour objectif de récolter, par le biais de la vignette, 2,5 milliards d’euros (3,3 milliards de dollars) en l’espace de quatre ans.
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