Le ministère israélien des Finances estime que l’opération militaire « Bordure Protectrice » qu’Israël mène dans la bande de Gaza depuis le 8 juillet dernier, pourrait entraîner des dépenses additionnelles pour le pays de l’ordre de 0.3 à 0.6% du PIB, que le Budget 2014 devrait être en mesure d’absorber, sans la moindre hausse des impôts.
L’optimisme des autorités israéliennes n’est cependant pas totalement partagé, notamment par l’agence de notation Fitch estimant que les bonnes performances économiques d’Israël au premier semestre de cette année devraient bien aider le pays à contenir l’impact du conflit. Sur cette période, l’Etat hébreu a largement atteint ses objectifs budgétaires avec des recettes en hausse et des dépenses plus faibles que prévues, qui ont notamment porté le déficit à 2.5% du PIB alors qu’il était prévu à3%. Cependant, Fitch s’attend à ce que le relèvement immanquable des dépenses militaires limite la flexibilité budgétaire, bien qu’avec 33% du PIB en 2013, Israël présente l’un des taux les plus faibles de l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economiques) en matière de dépenses civiles primaires. Au mois de mai, Israël avait vu Fitch confirmer sa note A+ pour le pays.
Selon l’agence de notation, l’impact du conflit actuellement en cours entre Israël et le Hamas sur les recettes du pays est particulièrement complexe à prédire et dépendra en partie d’autres conséquences économiques plus générales. Le risque de constater une confiance à la baisse des investisseurs et des consommateurs est grand.
« Le tourisme est également menacé avec des pertes estimées à 637 millions de dollars US pour le troisième trimestre » a déclaré le directeur général de l’association professionnelle du secteur. Le mois dernier, plusieurs grandes compagnies aériennes internationales ont suspendu temporairement leurs vols vers Tel-Aviv ,suite à une roquette tirée depuis la bande de Gaza, à proximité de l’aéroport Ben Gourion.
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