La proposition de loi initiée par la sénatrice Judith Sijeny, visant la promotion des moyens de contraception, l’éducation sexuelle aux enfants mineurs et la possibilité d’interrompre volontairement une grossesse, divise le Kenya en deux camps inflexibles.
Le dernier rapport de la Conférence Internationale sur la population et le développement faisait état au Kenya d’un taux de fertilité de 2,6 par an, un chiffre très proche de celui des années 1970-1980, lequel était de 3,4 enfants par femme. A la suite de ces statistiques, la sénatrice Judith Sijeny est montée au créneau avec sa proposition de loi sur les interruptions volontaires de grossesse, l’éducation sexuelle aux enfants mineurs et la promotion des méthodes de contraception à tous les niveaux de la société.
Elle a été très mal accueillie par certains parents et des conservateurs estimant que cela va à l’encontre de leurs convictions. Pour des personnes favorables à la promotion de la contraception, cette proposition de loi aurait l’avantage de contribuer à l’instauration d’un cadre de protection et de promotion des droits des enfants et des femmes. Elle permet de réduire sensiblement les grossesses chez les adolescents, de contrôler la démographie du pays mais aussi de diminuer les chiffres des personnes atteintes du VIH sida.
Certaines études viennent en soutien à la sénatrice, notamment celles réalisées en 2008 et 2009, qui révélaient que 11,5% des filles et 22,3% des garçons de moins de 15 ans ont des rapports sexuels. Une avancée notable a été enregistrée ces dernières années dans la promotion des méthodes contraceptives et du planning familial pour les femmes mariées. On est passé de 17% en 1984 à 46% en 2008.
Pour ces parents qui nient les évidences et la sénatrice si désireuse de mener à bien sa mission, le vote des représentants de la nation est attendu pour trancher sur cette problématique.
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