Avec environ 60% de la population mondiale, les pays asiatiques semblent enfin avoir pris la mesure des dangers du tabac et tentent de pallier le faible développement de leurs programmes de lutte contre le tabagisme.
Les pays d’Asie ont des taux de tabagisme parmi les plus élevés au monde, conséquence d’une méconnaissance par le public des risques conjuguée au marketing agressif des vendeurs de tabac. Et c’est tout récemment que des actions et des mesures ont fait entrevoir une inversion de cette tendance.
En avril dernier, en Corée du Sud,l’assurance santé publique a porté plainte contre trois fabricants de cigarettes, sud-coréens et étrangers, en leur réclamant près de 40 millions d’euros pour compenser les soins aux malades. Les mesures anti-tabac se mettent lentement en place, principalement la taxation des cigarettes. La Corée du sud, où 44% des hommes sont fumeurs, a proposé la semaine dernière de taxer à 80% les paquets, mais cette mesure a suscité un tollé au sein de l’opposition. Et le Japon, où le taux de fumeurs est de 30%, a augmenté en juin dernier, pour la première fois en 17 ans, les taxes sur les paquets.
Pour des pays développés comme le Japon et la Corée du Sud, fumer était considéré comme le moyen d’affronter le stress du travail intense qui a été à la base de leur industrialisation rapide, au point de porter à un moment le taux des fumeurs à 85% au Japon. Pour des pays à bas et moyens revenus comme la Chine et l’Inde, l’augmentation du nombre de fumeurs est liée à la croissance démographique.En trois décennies, le nombre de fumeurs en Chine a augmenté de 100 millions malgré un taux de tabagisme qui est passé dans le même temps de 30% à 24%.
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