Selon des sources diplomatiques, la Syrie aurait révélé à l’OIAC (Organisation pour l’Interdiction des Armes Chimiques) l’existence de trois sites qu’elle n’avait jusqu’à présent jamais mentionnés. Il s’agirait d’un laboratoire de recherche sur la ricine, une usine de fabrication de ce produit hautement toxique ainsi qu’un site de recherche et développement sur les armes chimiques.
L’aveu de l’existence de ces sites supplémentaires aurait eu lieu lors de l’examen par les inspecteurs de l’OIAC de certaines « incohérences » dans l’inventaire initial soumis par le régime syrien. Selon les dirigeants syriens, le laboratoire de recherche sur la ricine n’était pas accessible aux inspecteurs de l’OIAC à cause des combats entre les forces gouvernementales et les rebelles.L’usine pour sa part aurait été détruite avant l’adhésion de la Syrie à l’OIAC en 1997.Enfin, le troisième site n’aurait permis qu’ « un travail expérimental de faible ampleur » sur le développement d’armes chimiques.
De nouvelles révélations ne seraient pas une surprise. Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont déjà exprimé des réserves sur l’exhaustivité de l’inventaire fourni par la Syrie sur son arsenal chimique, marqué notamment par l’absence de gaz sarin qui a été utilisé pour le bombardement de la Ghouta, un faubourg de Damas, le 21 août 2013. La mission de l’OIAC doit de nouveau se rendre en Syrie d’ici la fin du mois courant pour de nouvelles discussions avec des responsables syriens.
Damas a déclaré 1 300 tonnes d’armes chimiques à l’OIAC qui a été chargée d’en superviser la destruction de ce stock, conformément à un accord conclu entre Russes et Américains, Ce qui a permis à la Syrie d’éviter des frappes des Etats-Unis qui l’accusaient d’être responsable du bombardement de la Ghouta qui avait fait plus d’un millier de morts.
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