Cela fait plusieurs semaines maintenant que les Emirats arabes unis(EAU) ont durci le processus d’octroi de visas aux Algériens âgés de moins de 40 ans. Justifiée par d’obscures raisons sécuritaires, cette décision est vivement critiquée dans les pays concernés.
En Algérie, cette mesure, qui concernerait également l’Egypte, la Tunisie et le Soudan, est entrée en application de manière non officielle, les candidats aux voyages ayant brusquement commencé à être informés de l’impossibilité d’avoir des billets à l’agence même d’Emirat Airlines.
Selon certains journaux, les EAU exigeraient aux agences de voyage algériennes que leurs clients âgés de moins de 40 ans soient accompagnés d’un Kafil (un garant) ou qu’ils versent une caution de 100 000 dinars algériens qui servirait, au cas où la personne concernée ne reviendrait pas, à l’Etat émirati d’engager des poursuites judiciaires contre elle et contre l’agence de voyage. L’application de cette mesure très stricte, a ainsi empêché un groupe de journalistes algériens de couvrir un évènement international à Dubaï où ils étaient pourtant invités.
La mesure des EAU a suscité de vives critiques, mêlées d’incompréhension, dans les pays concernés, particulièrement en Algérie. L’opinion de ce pays maghrébin est d’autant plus choquée que les voisins marocains conservent leur droit à séjourner 30 jours sans visa aux Emirats et que tous les citoyens des pays du Golfe et la majorité des pays occidentaux sont dispensés de visa.
De plus, la première raison qui pourrait justifier cette décision, à savoir la crainte que les Algériens ne rejoignent les rangs des mouvements djihadistes en Syrie et en Irak, n’est pas fondée étant donné que les candidats au Jihad passent par la Turquie qui a des frontières communes avec la Syrie et l’Irak.
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