L’opposition bahreïnie, dirigée par la formation politique chiite al-Wifaq, a décidé de se soustraire des législatives prévues le 22 novembre prochain.Une nouvelle manière de protester contre le pouvoir en place et les répressions qu’il fait subir à cette famille politique.
Ne se sentant pas écoutée par la dynastie sunnite des al-Khalifa au pouvoir, l’opposition a annoncé samedi qu’elle boycottera les prochaines législatives. D’ailleurs, ceci n’est pas nouveau : depuis 2002, toutes les élections au Bahreïn donnent lieu à des tentatives de boycott. Cette question prend plus d’ampleur aujourd’hui d’autant plus que l’opposition a plaidé, ces trois dernières années, pour d’importantes réformes politiques et, surtout, pour la mise en place d’une vraie monarchie constitutionnelle.
De son côté, le gouvernement bahreïni a proposé, le mois dernier, de reprendre les discussions dans l’objectif de mettre fin à cette crise politique. Dans la foulée, les autorités ont présenté de nouvelles dispositions électorales. En réaction, quatre partis d’opposition, parmi lesquels al-Wifaq, ont publié un communiqué dans lequel ils décrient une élection qui « consolide le pouvoir autoritaire à Bahreïn ». En fait, d’après les explications du politologue Jean-Paul Burdi, « le régime a procédé à un redécoupage des circonscriptions électorales il y a quelques semaines ». Et de poursuivre que « ces découpages sont faits pour permettre à la minorité pro-régime d’avoir la majorité des sièges, et de toute façon écarter l’opposition de gauche ou chiite de la majorité parlementaire ». L’on peut mieux comprendre la réaction radicale de la dernière famille politique, qui se sent lésée.
Pour rappel, les dernières élections législatives à Bahreïn se sont déroulées en octobre 2010. Et, ce, dans un climat politique des plus tendus. Cette fois-ci, le défi s’annonce encore plus difficile à relever, étant donné que les législatives et les municipales se dérouleront simultanément.
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