La journée de mardi a connu des heurts qui ont été parmi les plus violents depuis le début des manifestations à Hong Kong pour exiger à Pékin davantage de libertés démocratiques. La diffusion d’images montrant des policiers passer à tabac un manifestant a cristallisé les tensions.
La situation a commencé à s’envenimer quand des centaines de policiers ont fait usage de gaz au poivre pour déloger des manifestants qui avaient de nouveau bloqué l’une des principales artères de la ville. Ceux-ci ont été repoussés à coups de poing et de matraque. La confrontation a duré une heure à l’issue de laquelle les forces de l’ordre ont repris le contrôle de la Lung Wo Road. La police a annoncé l’arrestation de 45 personnes, 37 hommes et 8 femmes. Le ton avait déjà commencé à se durcir en début de semaine quand des policiers armés de masses, de scies circulaires et de cisailles ont commencé à tenter de démanteler les barricades érigées par le camp prodémocratie pour regagner du terrain sur les manifestants. Les policiers avaient déjà réduit le territoire aux mains des manifestants, à Admiralty et à Causeway Bay, un quartier très commerçant de Hong Kong prisé par des Chinois. Le troisième site visé par les policiers est Mongkok, sur la partie orientale de Hongkong.
Les méthodes de la police hongkongaise sont cependant critiquées, surtout après la diffusion par la télévision locale TVB d’images montrant six policiers en civil en train de traîner un manifestant menotté dans un coin sombre d’un parc proche du siège du pouvoir dans le quartier d’Admiralty, l’un des sites occupés par les manifestants. L’homme a été passé à tabac quatre minutes durant. L’émotion a été telle que le ministre de la Sécurité de l’ancienne colonie britannique a été contraint d’annoncer la suspension des policiers soupçonnés d’être impliqués dans l’incident.
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