La présidence syrienne vient d’annoncer par communiqué la disposition de Bachar al-Assad à « étudier » un plan des Nations unies pour un « gel » des combats à Alep, la deuxième ville de Syrie située dans le nord du pays.
Les principaux points du plan des Nations unies ont été portés à l’attention du président syrien par l’émissaire de l’ONU pour la Syrie Staffan de Mistura, lors d’un entretien que les deux hommes ont eu dans la capitale syrienne. Le quotidien proche du pouvoir Al-Watan a aussitôt soutenu qu’un tel plan ne peut être efficace que s’il est accepté par toutes les parties, une allusion à peine voilée aux rebelles mais également aux pays qui les appuient et à leur tête la Turquie. Une des multiples formations rebelles combattant à Alep s’est dite favorable à des « accords globaux » et non pas de « solutions partielles pour le conflit en Syrie ». Les autres groupes se sont refusés dans l’immédiat à tout commentaire. Staffan De Mistura a succédé à Koffi Annan et Lakhdar Brahimi pour tenter de mettre un terme à un conflit qui a fait plus de 195 000 morts et déplacé plus neuf millions de personnes.
Le 30 octobre dernier, Alep avait déjà été proposée par l’émissaire des Nations unies pour la Syrie pour l’instauration de zones de cessez-le-feu pour permettre la distribution de l’aide humanitaire. Ancienne capitale économique du pays, Alep est divisée depuis juillet 2012 entre secteurs loyalistes dans l’ouest et rebelles dans l’est.Les secteurs rebelles sont quotidiennement visés par des largages de barils d’explosifs, une pratique condamnée par une résolution de l’ONU, après avoir fait des milliers de morts depuis un an. Les combats sur le terrain ont tourné en faveur des forces qui menacent depuis le début du mois d’octobre d’assiéger complètement les rebelles.
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