La bataille de Kobané a enregistré un tournant en faveur des défenseurs kurdes de la ville qui ont repris du terrain aux djihadistes de l’Etat islamique. Dans le même temps, la lutte contre l’organisation sunnite extrémiste est également entrée dans une nouvelle phase avec le déploiement pour la première fois de conseillers militaires américains dans la province irakienne d’Al-Anbar pour lutter contre les djihadistes.
L’arrivée de renforts en provenance du Kurdistan irakien qui sont entrés dans Kobané le 31 octobre dernier avec des véhicules blindés et des pièces d’artillerie a été cruciale pour la défense de la ville. Selon l’OSDH (Observatoire Syrien des Droits de l’Homme), les forces kurdes, appuyées par des raids de la coalition ainsi que par des tirs d’artillerie, sont parvenues à progresser dans le secteur sud de la ville à l’issue de violents affrontements avec les combattants de l’Etat islamique dans la nuit de lundi à mardi.
Depuis la Turquie voisine, des observateurs ont même rapporté la reprise de plusieurs villages proches de Kobané. Depuis de l’assaut contre Kobané, Daesh aurait enregistré des centaines de morts, selon des sources citées par l’OSDH. Le sort de la ville reste toutefois des plus incertains mais le mouvement djihadiste ne contrôlerait plus que moins de 20% de la ville, principalement les quartiers-est.
Dans le même temps, dans le cadre de la lutte contre le mouvement djihadiste, les Etats-Unis viennent de déployer 50 soldats dans la province irakienne d’Al-Anbar, peu de temps après avoir annoncé le doublement de sa présence militaire dans le pays, à hauteur de 3 000 soldats. Ce premier déploiement de militaires américains ailleurs qu’à Bagdad et dans la région autonome du Kurdistan dans le nord du pays est censé permettre aux forces irakiennes de passer à une configuration plus offensive contre les djihadistes avec le soutien de la coalition.
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