Selon l’OSDH (Observatoire Syrien des Droits de l’Homme), la ville de Raqqa, fief de l’Etat islamique, a connu mardi les raids les plus meurtriers de l’armée de l’air syrienne depuis le début de la guerre civile. L’attaque a fait au moins 63 victimes, en majorité des civils.
Des images d’un véritable carnage ont été diffusées sur Internet. Deux raids ont visé la zone industrielle de la ville. Le deuxième a été particulièrement meurtrier puisqu’il a été mené pendant que de nombreuses personnes avaient accouru sur les lieux pour porter secours aux victimes du premier raid. Le directeur de l’OSDH Rami Abdel Rahmane parle d’au moins 36 civils tués. Les 27 dépouilles restantes n’ont pas pu être identifiées.
C’est seulement depuis cet été que le régime syrien a commencé à mener des raids contre cette ville, seul chef-lieu de province que contrôle Daesh et devenue depuis son apparition en Syrie au printemps 2013 ,le bastion du mouvement sunnite radical. L’OSDH soutient que les victimes de ces raids sont pour la plupart des civils.
Le mouvement djihadiste poursuit sur sa lancée malgré les multiples fronts et adversaires auxquels il doit faire face entre une coalition internationale menée par les Etats-Unis et comptant en son sein plusieurs pays arabes, le régime syrien de Bachar al-Assad et les autres groupes rebelles syriens. Les exactions se poursuivent également. Le jour même des frappes aériennes sur la zone industrielle de Raqqa, les djihadistes avaient procédé à la décapitation d’un membre de la communauté ismaélienne, un courant de l’islam chiite, pour « apostasie » ainsi qu’à la lapidation de deux jeunes hommes de 20 et 18 ans accusés d’homosexualité. Des militants ont immédiatement réagi sur les réseaux à cette annonce pour déclarer que la véritable raison de l’élimination de ces hommes était leur opposition à l’Etat islamique.
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