Le groupe Ansar al-Charia, une branche d’AQPA (Al-Qaïda dans la Péninsule Arabique) a revendiqué mercredi sur un compte Twitter qu’elle a déjà utilisé à plusieurs reprises, l’attentat à la voiture piégée qui avait visé quelques heures plus tôt dans la matinée la résidence de l’ambassadeur d’Iran dans la capitale yéménite Sanaa. L’attaque a fait trois morts.
Sayed Nam, ambassadeur d’Iran au Yémen vient à peine de prendre ses fonctions à Sanaa où il a présenté ses lettres de créances lundi. Dans son message, AQPA précise qu’elle avait garé un véhicule bourré d’explosifs à proximité de la résidence de l’ambassadeur, dans le quartier diplomatique de la ville. Selon des sources sécuritaires l’explosion du véhicule est survenue alors que l’ambassadeur d’Iran n’était pas présent dans sa résidence. Il est ainsi sorti indemne de l’attaque de même que le personnel iranien de la mission diplomatique. Mais selon les médecins, l’explosion du véhicule a tué deux soldats yéménites et un civil et fait au moins 17 autres blessés. La résidence de l’ambassadeur, des maisons avoisinantes ainsi que des voitures garées aux alentours ont également été endommagées.
Cette attaque n’est pas la première à viser des intérêts iraniens cette année au Yémen après l’assassinat par balles le 18 janvier du diplomate Ali Ashghar Assadi alors qu’il venait de quitter la même résidence de l’ambassadeur. Un autre diplomate iranien, Nour-Ahmad Nikbakht, enlevé en juillet à Sanaa, serait, selon des sources tribales, otage d’un groupe d’activistes, membres d’Al-Qaïda. Les sunnites et les membres d’AQPA qui combattent au Yémen des insurgés chiites qui ont pris en septembre le contrôle de Sanaa et étendu leur influence à plusieurs régions du pays, accusent l’Iran de soutenir les insurgés, ce que Téhéran dément.
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