L’OSDH (Observatoire Syrien des Droits de l’Homme) a rapporté mercredi la découverte de plus de 230 corps dans un charnier dans l’est de la Syrie, dans la province de Deir Ezzor. Ces corps seraient ceux de victimes présumées de l’Etat islamique.
L’ONG syrienne affirme que ces victimes seraient des membres de la tribu d’Al Cheitaat qui ont lutté contre les combattants de Daech. Ils s’ajoutent aux 700 personnes de cette tribu, en grande majorité des civils, qui ont été exécutés en août par ce mouvement djihadiste soupçonné d’être responsable de la mort de plus 900 membres de la tribu d’Al Cheitaat, dont le nombre total est estimé à 70 000.
Le charnier a été découvert par des proches des victimes qui avaient été autorisés par le groupe ultra-radical sunnite à regagner leur village d’où ils avaient été chassés après avoir accepté de respecter un couvre-feu nocturne, de ne pas se rassembler et de ne pas porter d’armes. La région de Deir Ezzor est presqu’entièrement contrôlée par les djihadistes de l’EI tout comme celle voisine de l’autre côté de la frontière irakienne. Les champs pétrolifères qu’elle abrite ont assuré aux djihadistes d’importants revenus jusqu’au lancement de frappes aériennes en septembre dernier par la coalition internationale menée par les Etats-Unis.
Depuis lundi, l’armée américaine a annoncé une intensification de ces frappes dont 61 ont visé des positions de l’EI et 45 d’entre elles avaient pour objectif de soutenir les forces kurdes et irakiennes qui combattent les djihadistes sur le terrain. En Syrie, Daech est aux prises dans la province de Deir Ezzor avec les troupes de Bachar al-Assad pour le contrôle d’une base militaire, l’un des derniers bastions des forces gouvernementales dans l’est du pays.
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